Les principales essences de bois utilisées

En France, les essences de bois les plus couramment employées dans la construction sont les résineux comme le pin sylvestre, le douglas et l'épicéa, ainsi que certains feuillus comme le chêne, le frêne et le châtaignier.

Les résineux, plus économiques, sont très appréciés pour leurs bonnes propriétés mécaniques et leur stabilité dimensionnelle. Le pin sylvestre, par exemple, est un bois abondant et durable, souvent utilisé pour la charpente, la structure et les aménagements intérieurs. Le douglas, quant à lui, est reconnu pour sa grande résistance et sa durabilité naturelle, le rendant idéal pour les bardages et les aménagements extérieurs.

Du côté des feuillus, le chêne est sans aucun doute l'essence la plus noble et la plus prestigieuse. Son bois, très résistant et onéreux, est particulièrement apprécié pour les structures apparentes, les menuiseries haut de gamme et l'ameublement. Le frêne, plus souple et élégant, trouve sa place en menuiserie intérieure et extérieure. Enfin, le châtaignier, naturellement durable, est quant à lui adapté aux usages extérieurs.

Le choix de l'essence de bois se fait en fonction des performances mécaniques requises, des contraintes d'exposition aux intempéries, mais aussi du budget alloué au projet.

Différentes formes de bois de construction

Au-delà des essences, le bois peut se présenter sous diverses formes dans la construction :

• Le bois massif, sous forme de grumes (troncs non transformés), de poutres et poteaux de forte section, ou de madriers (planches épaisses de grande largeur).

• Les bois d'ingénierie, tels que les panneaux lamellés-collés, les poutres lamellées-collées ou les panneaux à base de bois (OSB, contreplaqué, panneaux de particules, etc.).

Chaque forme a ses propres propriétés mécaniques, techniques et esthétiques, adaptées à des usages spécifiques. Les bois massifs offrent généralement une meilleure résistance, mais sont plus lourds et coûteux que les solutions d'ingénierie, plus légères et économiques.

Les traitements des bois de construction

Afin de garantir leur durabilité, les bois de construction font généralement l'objet de différents traitements :

• Le traitement en autoclave, qui consiste en une imprégnation sous pression de produits de préservation (sels de cuivre, créosote, etc.). Ce traitement protège efficacement le bois contre les champignons, les insectes et le feu.

• Le traitement thermique, qui modifie la structure chimique du bois par la chaleur, améliorant sa stabilité dimensionnelle et sa durabilité naturelle.

• Les traitements de surface, tels que l'application de peintures, lasures ou vernis, pour protéger l'apparence et l'intégrité du bois.

Le choix du traitement dépend de l'essence de bois, de son exposition aux intempéries et de l'esthétique recherchée. Les bois traités en autoclave sont généralement plus onéreux, mais offrent une meilleure protection à long terme.

Coûts des bois de construction

Les prix des bois de construction varient grandement en fonction de l'essence, de la forme et du traitement. En général, on peut s'attendre à :

• Bois résineux non traités : de 300 à 800 €/m3

• Bois feuillus non traités : de 800 à 1 500 €/m3

• Bois traités en autoclave : de 500 à 1 200 €/m3

• Bois d'ingénierie (lamellé-collé, OSB, etc.) : de 400 à 1 000 €/m3

Le rapport poids/qualité est également un élément important à prendre en compte. Les bois massifs sont généralement plus lourds, mais offrent de meilleures performances mécaniques que les solutions d'ingénierie plus légères. Ce choix dépendra des exigences structurelles de votre projet.

La construction bois offre un large éventail d'essences, de formes et de traitements, chacun avec ses propres caractéristiques techniques et esthétiques, ainsi que son niveau de prix. L’exercice consiste à trouver la bonne combinaison vous permettant d’obtenir la meilleure qualité adapté à vos besoin, au prix adapté.

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